(Togo First) – Initié depuis 2018 par le jeune togolais Fiacre Dagbegnon, Klumer est un réseau social événementiel développé par l’entreprise Eods Communication. La plateforme propose plusieurs services aux promoteurs d’événements pour dématérialiser leurs activités et faciliter aux clients, l’achat des tickets.
En 2019, l’équipe étudie le marché togolais pour détecter les failles que rencontrent les promoteurs d’événements, afin d’y apporter des solutions adéquates. Objectif, associer le digital à l’événementiel. La mise en place de Klumer s’est accélérée avec l’avènement de la pandémie du coronavirus au Togo. La suspension des activités culturelles a renforcé l’équipe qui s’est donné une mission : dématérialiser certaines activités du secteur culturel.
« Klumer a été développé sur le format de Facebook et Instagram. Aujourd’hui, on n’a rien à envier à ce que les développeurs de la Silicon Valley ont réalisé en matière de développement de réseaux sociaux. La seule différence, c’est au niveau de leur logistique que nous n’avons pas encore », estime Fiacre Dagbegnon.
Trois en un
Klumer est structuré en trois grandes composantes : une application mobile, une application web et une agence virtuelle qui sert de back-office pour les promoteurs d’événements. La plateforme fonctionne comme les autres réseaux sociaux en se basant essentiellement sur le comportement de l’organisateur de l’événement, ses démarches avant, pendant et après l’événement et la cible qu’il veut toucher. La solution digitale permet aux promoteurs d’événements de réaliser des sondages en amont pour bien connaître leur cible, d’avoir une idée de ceux qui s’intéressent à leurs événements et de leurs interactions avec le concept.
E-ticket
Pour soutenir les organisateurs et les assister à mieux préparer leurs événements, la start-up a mis en place un service de billetterie pour la vente en ligne des tickets. Avec ce service qui fonctionne avant et pendant l’événement, les promoteurs peuvent collecter directement des fonds et avoir une traçabilité des tickets vendus. Contrairement aux moyens classiques, cette fonctionnalité permet aux organisateurs d’avoir le montant des tickets vendus et le nombre de personnes qui participent à leurs événements
Sur chaque ticket vendu, la société perçoit une commission de 10%. « Aujourd’hui, il y a certaines réalités du marché. Si les entités supérieures nous permettent d’avoir accès à certaines données, nous pouvons faire mieux. Précision importante, les agrégateurs prennent aussi leur part des 10% de commission qui nous sont reversés », explique l’entrepreneur de 26 ans. Selon lui, les promoteurs qui choisissent Klumer ont une longueur d’avance d’un an sur l’édition de leurs événements. La plateforme leur fournit des données comme le nombre d’hommes et de femmes qui participent à l’événement, leur tranche d’âge, ce qui les intéresse à propos de l’événement, leurs interactions avec les artistes…Toutes ces informations permettent au promoteur d’améliorer son événement, d’anticiper ce que le public aime et d’améliorer l’expérience client.
Au Togo, Klumer s’est déjà positionné sur certains grands événements comme « C’est du génie » avec sa solution de E-Score qui permet de digitaliser les scores de la compétition, la « Foire Adjafi », les concerts des artistes comme Etane Blex, Ghettovi… En 2022, la start-up a été sollicitée et a accompagné un total de 8 grands événements d’au moins 2 000 personnes.
Des difficultés
Si la jeune pousse réalise des progrès, elle est aussi confrontée à plusieurs difficultés. Notamment, des difficultés d’accès au marché.
Pour l’instant, Klumer ne travaille pas directement avec les opérateurs de téléphonie, ce qui limite ses actions. En outre, l’adaptation de la population aux solutions digitales proposées par la start up ne se fait que progressivement, ce qui expose du coup, la difficulté des promoteurs à miser exclusivement sur la vente des tickets en ligne.
Qu’à cela ne tienne, Klumer projette de réaliser un chiffre d’affaires de 10 millions FCFA cette année. Sa perspective est de conquérir le Togo et de se positionner à l’international.
La rédaction